Pendant un arrêt de travail pour maladie, sous conditions de cotisations et sous réserve du délai de carence, vous recevez des indemnités journalières. Celles-ci sont versées par votre caisse primaire d’assurance maladie (CPAM). Leur montant varie en fonction de votre rémunération mensuelle. Votre employeur peut également abonder pour atteindre jusqu’à 90% de votre salaire. On vous en dit plus.
Les indemnités journalières versées par l’Assurance maladie
La caisse d’assurance maladie verse des indemnités journalières sous conditions. Le salarié doit avoir travaillé au moins 150 heures au cours des trois mois ou des 90 jours avant l’arrêt maladie. Si ce n’est pas le cas, il doit avoir cotisé, au cours des six mois avant l’arrêt maladie, sur la base d’une rémunération au moins égale à 1 015 fois le montant du Smic horaire.
Le montant des indemnités est égal à 50% du salaire journalier de base. Il ne peut toutefois pas dépasser 45,55 € brut. Néanmoins, si vous avez trois enfants à charge, à partir du 31e jour d’arrêt, le montant des indemnités journalières est élevé à 2/3 du salaire journalier de base sans pouvoir dépasser 60,73 € brut. L’assurance maladie verse au maximum 360 indemnités journalières par période de trois ans consécutifs. La seule exception ? Le cas d’une affection de longue durée (ALD).
Un délai de carence de trois jours s’applique, au cours duquel le salarié ne perçoit aucune indemnité. Il peut néanmoins en percevoir s’il a repris son activité pendant moins de 48 heures entre deux arrêts de travail ou si les arrêts de travail successifs sont liés à une ALD.
Les indemnités journalières longue maladie
Le cas des indemnités journalières longue maladie est particulier. Les indemnités journalières vous sont versées pendant trois ans, sans limitation de nombre. Pour rouvrir un délai de trois ans, il faut reprendre l’activité pendant au moins un an.
Si, à l’issue de la période de trois ans, vous êtes de nouveau contraint par votre santé à être en arrêt maladie en ayant retravaillé moins d’un an, vous recevrez des indemnités journalières. A condition toutefois de ne pas avoir dépassé le plafond des 360 indemnités journalières sur la période de trois ans.
Celles versées par l’employeur
Sous certaines conditions, votre employeur est tenu de vous verser des indemnités complémentaires :
- Vous devez travailler depuis au moins un an dans l’entreprise. Votre ancienneté est calculée à partir de votre premier jour d’arrêt maladie.
- Il faut transmettre à votre employeur le formulaire d’arrêt maladie dans les 48 heures.
- Vous devez percevoir des indemnités journalières de la part de l’assurance maladie.
- Il ne faut pas appartenir aux catégories de travailleurs suivantes : travailleur à domicile, salarié saisonnier, intermittent ou temporaire.
La durée de versement des indemnités de l’employeur varie en fonction de votre ancienneté. Plus elle est importante, plus la durée de versement des indemnités complémentaires est longue.
Pour bénéficier d’un maintien intégral de votre salaire, il peut être intéressant de souscrire une prévoyance complémentaire à titre individuel. Pour en savoir davantage sur les indemnités en cas d’arrêt maladie, consultez la politique de votre entreprise et renseignez-vous auprès du gouvernement.